lundi 13 octobre 2008

Suprêmes Horreurs

La rumeur
"Insoutenable", "immonde", "traumatisant", "inregardable" même, le premier film de Eric-Alceste Busigny (surnommé EA) suscite des réactions viscérales lors des projections privées organisées par le producteur Richard Grandpierre. D'ailleurs, personne n'a pu rester plus de 25 minutes sur les deux heures et demie que totalise le métrage. Objectif atteint pour les deux compères, dont les ambitions affichées étaient de battre Saw et Hostel sur leur propre terrain.

L'histoire
Elle en est simple: une jeune femme (Marine Fumeau-Beausec), capturée le jour de son mariage par un maniaque et séquéstrée dans le sous-sol d'une station d'épuration, est obligée de manger un à un ses propres organes pour survivre, sans quoi ses articulations sont doucement broyées par un engrenage infernal, tout en étant obligée de torturer une adolescente (Aglaé Maujerant) à l'aide de rasoirs infectés par du pus de rat cancéreux. Elle enlèvera ensuite la peau et les os de l'adolescente pour lui faire atteindre un stade de souffrance encore inconnu réclamé par le maniaque. Réduite à l'état de masse informe, la jeune fille commence à se putréfier (tout en continuant de souffrir atrocement) et développe une gangrène gazeuse agressive qui se propage aux eaux de la station d'épuration et entraîne toute la population dans un malstrom de "suprêmes horreurs".

L'affaire
Influencé par David Cronenberg et Clive Barker, dont il a accroché les portraits au dessus de son bureau, Busigny déclare toutefois avoir remonté plusieurs fois le film pour supprimer toute trace d'humour, le rendant ainsi encore plus sinistre et traumatisant. Apparemment cela n'a pas fait marrer les censeurs: l'un d'eux, après l'avoir regardé jusqu'au bout, est tombé en catalepsie. Il n'en est sorti que quatre jours après pour intenter aussitôt un procès au réalisateur pour "crime contre l'humanité". Il affirme qu'à la suite du visionnage, il est devenu insomniaque, impuissant, schizophrène et épileptique. En attendant une décision de justice, la censure hésite encore entre une interdiction à vie pour EA Busigny de tourner le moindre film, ou une simple destruction à 850°C du négatif original de ses "Suprêmes Horreurs". Oula, c'est chaud pour le renouveau du cinéma français de genre!

1 commentaire:

Jean Fouctre a dit…

On devrait interdire
ce genre de navets révoltants et coller ceux qui les commettent dans des camps de retraîtement des humains (de ma conception personnelle).

C'EST HONTEUX !!