SOUPS

Apres l'abandon du projet "CARDBOARDS" ("CARTONS") dans lequel des boîtes en carton s'échappaient d'un entrepôt pour vivre une grande aventure, et de "PLUGS" ("PRISES") dans lequel une famille de prises éléctriques s'échappaient d'une maison pour vivre une grande aventure, les petits génies de Pixar se sont décidés pour un domaine plus culinaire, et vont pouvoir ainsi expérimenter un nouveau logiciel ultra performant de rendu des liquides. Les héros de SOUPS sont Tim Fresco (voix de Tom Hanks), un consommé de tomate pimentée, le docteur Broak (voix de Jack Black), un ragoût aux lentilles, et surtout le facétieux Freddie Fredox (voix de Sacha Baron Cohen), un simple bouillon de carottes (qui insiste cependant tout le film pour qu'on le qualifie de potage, avec cette fameuse réplique déjà culte, futur classique des cours de récré: "No Tim, I'm not a common broth, i'm what the french name potage!"). Les scénaristes assurent qu'ils vont damer le pion aux Ice Ages (la nouvelle mode chez les fans hardcore hexagonaux est de le dire en anglais) et autres Shreks, d'ailleurs les sneak previews ont atteint le score impressionant de 97% d'enfants faisant semblant de rire a des blagues référentielles qu'ils ne comprennent pas, soit près de 5% de plus que la moyenne des animés en images de synthèse. A vérifier dès la sortie en salles à l'automne prochain!

NUTTZ

Coppola revient à ce qu'il sait faire de mieux: l'adaptation gothico-arty-cheapos de fameuses barres chocolatées. Sont déjà en projet Snickerrss, Marzs et Balistows.

THE GREAT (Jean-Paul 2 the movie)

Dans la mouvance "film de pape" initiée par Nani Moretti, Robin Williams incarne içi un souverain pontif fun et déjanté, qui hurle tous les matins à sa fenêtre "gooooood morning vatican". Le film devait s'appeler "Jean Paul 2 the movie", mais les producteurs ont craint que le public n'y aille pas sans avoir vu le 1. Déjà culte!

A sight for sore eyes

Sacré Coppola, il pète la forme depuis qu'il tourne des petits films fauchés! Ecoutez-le donc se confier a Variety: "J'ai voulu filmer une ballade bluesy deglinguée, comme une pile de canettes de bière sur le bord de l'autoroute. On a pris de toutes petites cameras et on est partis avec Ron pour une expérience free form entre godard et Antonioni, mais finalement je n'ai pu résister et j'ai fait reconstituer une ville fantôme de 450 maisons au milieu du désert Mojave, avec 1300 figurants et 6 réacteurs d'avions pour simuler le vent." On signale Vincent Galo dans le rôle de John Lurie, Nick Cave dans celui de Jim Jarmusch, et Adam Sandler fera également une apparition dans celui de Bruce Springsteen. Décidément, depuis l'avènement de YouTube, le cinema amateur fait des pas de géant!

TETRIS THE MOVIE

Grosse décéption pour les fans d'intrigues compliquées/cool qui attendaient de cette adaptation un thriller SF à la Inception. Après l'abandon du projet par Joel Silver, c'est finalement Richard Curtis (Love Actually) qui reprend les rennes du projet, remaniant au passage l'histoire à sa façon habituelle de comédie chantilly bien reloue. Le scénario reste toutefois fidèle au jeu vidéo: Nicole Kidman et Edward Norton, couple en crise dont les personalités ne s'assemblent pas bien, tentent de recoller les morceaux en voyageant ensemble à moscou. Mais ça coince et ils ont une vive dispute. Nicole rencontre alors un beau russe (Ben Affleck) avec qui ça coincide tout de suite, de sortent qu'ils finissent imbriqués l'un dans l'autre. Un dandy bisexuel cocaïnomane (Downey jr, parfait dans le rôle) s'invite à la fête et s'encastre avec eux. Mais Edward Norton fait irruption, furieux; et se jette sur le trio. Ils se mettent alors à clignoter et toutes les parties les plus basses de leurs corps disparaissent! Arrive à cet instant un danseur russe traditionnel (Sacha Baron Cohen) qui se met à danser frénétiquement et des feux d'artifice explosent en tous sens. Difficile de dire si les miliards de fans du jeu vidéo vont adhérer!

G O A T

Toujours sur les bons coups, Luc Besson recupère içi le fameux conte de Mon Moulin, euh pardon d'Alphonse Daudet, pour en faire un Thriller horrifique à la mode HOSTEL, dirigé par le nouveau venu Maixant de la Chatellerie Flambieux. Probleme: Besson a dû couper plus d'un quart d'heure de pur gore animalier insupportable, dans lequel de la Chatellerie Flambieux avait dilapidé la plus grande partie du budget! Consolons-nous: dans le rôle de Seguin, Olivier Gourmet prend avec brio son air embêté habituel et devrait ainsi récolter quelques prix d'interprétation. C'est toujours ça de pris pour le renouveau du film de genre français!

"CAPTAIN VLIET" & "I MET DANNY JOHNSTON"

Alors que le projet "The Shaggs The Movie" produit par Tom Cruise semble au point mort, les biopics de rockeurs exentriques se multiplient à Hollywood!
Suite au succès de "Zappa the movie", Matt Groening adapte la vie du récemment disparu Don Van Vliet, alias Captain Beefheart. Il s'agit d'un film de science-fiction croisant Beefheart avec Buck Rodgers (ou La planète des singes), puisque le musicien/peintre/poète y revient d'un voyage spatio-temporel pour nous apprendre la musique du futur (il se baladait incognito chez les extra terrestres avec une réplique de masque de truite). Imposé par le producteur Luc Besson, Jason Straham -dans le rôle du batteur John French- effectuerait des sauts impressionnants au dessus de sa batterie, ainsi qu'un combat (avec ses baguettes) contre le producteur Bob Krasnow (John Malkovitch) qui souhaitait ajouter un effet de phaser sur les enregistrements de l'album Strictly Personnal. "Luc voulait Jason et il voulait de l'action" nous confie le créateur des Simpsons, "alors on a inventé le drum stick fighting avec les producteurs."



Parrallèlement, Jude Appatow a finalement empoché les droits de la vie du héros lofi borderline Daniel Johnston, pour bien évidemment confier le rôle à Adam Sandler, au nez et à la barbe de Phillip Seymour Hoffman, pourtant grand spécialiste en losers pathétiques. "C'est nul s'indigne Hoffman au bord de la crise de nerfs, Sandler va faire sa voix de canard comme d'habitude et ridiculiser Danny! Je suis sûr qu'il aurait fait la même voix s'il avait dû faire Bob Dylan! Moi, j'allais le faire plus pathétique que jamais sans essayer d'imiter sa voix de canard." Hé, Philip (ou doit-on vous appeler Seymour?), tout le monde a (ou n'a pas) la voix de canard qu'il mérite... (on vous laisse méditer sur cette formule sibylline, ce qui veut dire que ça ne veut peut être rien dire, on sait pas, c'est un mystère).